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Plank Walk-out

Le Plank Walk-out, qui signifie littéralement en francais « la marche de l’homme en planche », est un exercice au poids du corps d’une efficacité redoutable. Imaginez un mouvement qui combine les bienfaits d’un étirement profond des ischio-jambiers, le renforcement de la sangle abdominale du gainage planche et la sollicitation des épaules et du haut du corps. Vous l’avez : c’est le Plank Walk-out.

C’est un véritable couteau suisse du renforcement musculaire, parfait pour celles et ceux qui s’entraînent à la maison sans matériel. L’un de ses plus grands atouts est son caractère complet. En un seul mouvement fluide, vous engagez une chaîne musculaire impressionnante : les abdominaux (le grand droit, le transverse, les obliques) travaillent sans relâche pour stabiliser votre tronc, vos épaules (deltoïdes) et vos bras supportent votre poids, tandis que votre dos reste gainé et vos jambes s’étirent.

C’est un exercice fonctionnel par excellence, c’est-à-dire qu’il vous aide à être plus fort et plus résistant dans vos gestes du quotidien. Si vous cherchez à construire un centre du corps solide comme le roc, à améliorer votre posture et à gagner en mobilité, le Plank Walk-out est un allié de choix à intégrer dans votre programme de HIIT à la maison.

Comment réaliser l'exercice du Plank Walkout. Exercice de fitness et remise en forme à la maison

Technique

Voici comment réaliser correctement l’exercice du Plank Walkout :

1- Position de Départ

Tenez-vous droit, les pieds écartés à la largeur de vos hanches, les bras le long du corps. Votre dos est droit, les épaules basses et détendues, loin des oreilles. Regardez droit devant vous et prenez une grande inspiration, c’est votre point d’ancrage.

2- La Descente Contrôlée

Expirez et commencez à basculer votre buste vers l’avant en pliant les hanches, comme si vous vouliez toucher vos pieds. Gardez le dos le plus droit possible au début de la descente. Laissez vos genoux se fléchir légèrement si nécessaire pour poser les mains au sol devant vos pieds, sans forcer sur le bas du dos. Le but n’est pas la souplesse absolue, mais une descente en contrôle.

3- La Marche vers l’Avant

Une fois vos mains au sol, commencez à « marcher » vers l’avant avec elles, l’une après l’autre. Vos pieds, eux, ne bougent pas. Le poids de votre corps se transfère progressivement sur vos bras et vos épaules. Votre sangle abdominale doit s’engager fermement pour empêcher votre bassin de basculer.

4- La Position de Planche Haute

Continuez d’avancer vos mains jusqu’à atteindre une position de planche haute parfaite : les mains sont directement sous les épaules, les bras sont tendus, et votre corps forme une ligne droite et solide de la tête aux talons. Votre regard est dirigé vers le sol, légèrement en avant de vos mains, pour garder la nuque dans l’alignement de la colonne. Maintenez cette position une à deux secondes en contractant les fessiers et les abdominaux.

5- La Marche de Retour

Le plus dur est fait ! Maintenant, inversez le mouvement. Marchez avec vos mains en arrière, en direction de vos pieds. Gardez la même tension dans votre sangle abdominale pour que le retour soit aussi contrôlé que l’aller.

Erreurs fréquentes :

  • Creuser le dos : L’erreur la plus commune est de laisser le bassin s’affaisser en position de planche. C’est le signe d’un manque d’engagement des abdominaux et cela met une pression inutile sur vos lombaires. Pensez à « aspirer » votre nombril vers votre colonne.
  • Aller trop vite : La précipitation transforme cet exercice de renforcement en un mouvement balistique sans grand intérêt. Chaque phase, de la descente à la remontée, doit être lente et maîtrisée.
  • Oublier de respirer : Bloquer sa respiration (apnée) est un réflexe courant. Essayez de maintenir une respiration fluide : inspirez en descendant, expirez en marchant vers l’avant et en tenant la planche, inspirez en revenant, et expirez en vous redressant.

Comment faire l’exercice du Plank Walk-out

Une image vaut mille mots ! Observez bien chaque phase du mouvement pour vous l’approprier. La vidéo est un outil formidable pour visualiser le rythme, l’alignement et les points de contrôle. N’hésitez pas à la regarder plusieurs fois avant de vous lancer. La première fois, concentrez-vous sur la posture générale et la fluidité. La deuxième fois, portez votre attention sur des détails plus fins : le placement des mains, l’engagement du centre du corps, l’alignement de la nuque. Essayez ensuite de reproduire le mouvement en vous filmant si possible.

C’est un excellent moyen de comparer votre exécution à celle de la vidéo et de corriger vous-même les petites erreurs que vous n’auriez peut-être pas senties. L’objectif est de vous approprier le geste pour qu’il devienne naturel et sûr. C’est en peaufinant votre technique que vous tirerez tous les bénéfices de cet exercice exceptionnel et que vous pourrez progresser en toute confiance vers des variations plus avancées.

L’engagement de la sangle abdominale

C’est ici que se joue toute l’efficacité de l’exercice. Une bonne sangle abdominale est la base de tout ! Le Plank Walk-out n’est pas simplement une « marche sur les mains », c’est un test constant pour votre gainage. Sans un engagement correct de votre sangle abdominale, le mouvement perd tout son intérêt et peut même devenir risqué pour le bas de votre dos.

Alors, comment s’assurer que vos abdominaux font bien leur travail ? Oubliez l’idée de simplement « rentrer le ventre ». L’engagement est bien plus profond et actif. Imaginez que vous vous préparez à recevoir un léger coup dans le ventre : vous allez instinctivement contracter tous les muscles de votre ceinture abdominale. C’est cette sensation de « corset » interne que vous devez chercher à maintenir tout au long de l’exercice. Ce corset est formé par plusieurs muscles qui travaillent en synergie : le transverse, le muscle le plus profond, qui ceinture vos organes ; le grand droit, responsable des fameuses « tablettes de chocolat », qui empêche l’extension du buste ; et les obliques, sur les côtés, qui contrôlent la rotation et l’inclinaison.

Lorsque vous marchez avec vos mains vers l’avant, la tentation est grande de laisser votre bassin se balancer. C’est là que votre gainage entre en jeu : il doit verrouiller votre tronc pour qu’il reste parfaitement stable, comme un bloc solide. En position de planche, cet engagement empêche votre dos de se creuser. Pensez à basculer légèrement votre bassin vers l’avant (rétroversion) pour aplatir la courbe lombaire et maximiser la contraction des abdominaux et des fessiers. Ce point de détail transforme l’exercice.

Progression :

L’important n’est pas où vous commencez, mais que vous commenciez. Écoutez votre corps et progressez à votre rythme. La beauté du Plank Walk-out réside dans sa grande capacité d’adaptation. Que vous soyez un parfait débutant ou un athlète confirmé, il existe une version pour vous. L’objectif est de trouver le juste niveau de difficulté : le mouvement doit être un défi, mais votre technique doit rester impeccable. Ne brûlez pas les étapes. La maîtrise de la version de base est le prérequis indispensable avant de songer à pimenter les choses.

Version Débutant : Le Walk-out avec genoux fléchis

Si vous débutez ou si vous manquez de souplesse au niveau des ischio-jambiers (l’arrière des cuisses), il est tout à fait normal de ne pas pouvoir garder les jambes tendues. Forcer serait contre-productif. La priorité absolue est de protéger votre dos.

Pour cela, n’hésitez pas à fléchir généreusement les genoux lors de la descente pour poser les mains au sol, et lors de la remontée. L’amplitude du mouvement de vos jambes sera réduite, mais l’essentiel du travail de gainage et de renforcement des épaules sera préservé. Une autre option consiste à réaliser la phase de planche en posant les genoux au sol. Vous marchez avec les mains jusqu’à la position de planche haute, puis vous déposez doucement les genoux au sol pour tenir la position de gainage. Cela allège considérablement le poids supporté par vos bras et votre sangle abdominale, vous permettant de vous concentrer sur le bon alignement du dos et des hanches.

Une fois que vous maîtrisez cette version et que vous pouvez enchaîner une dizaine de répétitions avec une forme parfaite, vous pourrez progressivement tendre un peu plus les jambes ou essayer de tenir la planche sur les pieds.

Version Avancée : Le Plank Walk-out avec pompe

Vous maîtrisez le mouvement de base sur le bout des doigts ? Il est temps d’ajouter un défi supplémentaire pour continuer à progresser ! La variation la plus populaire et l’une des plus efficaces est d’intégrer une pompe au mouvement.

Le déroulé est le même jusqu’à la position de planche haute. Une fois que vous êtes parfaitement stable, gainé et aligné, effectuez une pompe complète : descendez la poitrine vers le sol en gardant les coudes près du corps, puis repoussez le sol avec force pour revenir en position de planche haute. Ensuite seulement, entamez la marche de retour avec vos mains. Cette simple addition transforme l’exercice en un mouvement de renforcement quasi-total du haut du corps, sollicitant intensément les pectoraux, les triceps et l’avant des épaules, en plus de tout le travail de gainage.

Une autre façon d’intensifier l’exercice est de jouer sur le tempo : ralentissez la marche (aller et retour) ou maintenez la position de planche pendant 5 à 10 secondes à chaque répétition.

Muscles sollicités

visuel anatomique des muscles sollicités par l'exercice du Plank Walkout

Le Plank Walk-out est un exercice polyarticulaire, ce qui signifie qu’il mobilise plusieurs articulations et groupes musculaires simultanément. C’est ce qui le rend si efficace pour brûler des calories et construire une force fonctionnelle.

  • La sangle abdominale : C’est la star de l’exercice. Le grand droit, les obliques et le transverse sont en contraction isométrique (statique) constante pour stabiliser le tronc, empêcher le dos de se creuser et le bassin de se balancer. C’est un travail de gainage dynamique exceptionnel.
  • Les épaules : Les deltoïdes, les muscles qui donnent leur forme arrondie aux épaules, sont fortement sollicités. Ils travaillent pour supporter le poids de votre corps pendant la marche sur les mains et pour stabiliser l’articulation de l’épaule en position de planche.
  • Le dos : Les muscles du dos, notamment les lombaires et les grands dorsaux, agissent comme des stabilisateurs. Ils travaillent en tandem avec les abdominaux pour maintenir la colonne vertébrale dans une position neutre et sûre tout au long du mouvement.
  • Les ischio-jambiers : Situés à l’arrière des cuisses, ces muscles sont étirés de manière dynamique lors de la phase de descente (la flexion du buste) et de remontée. C’est un excellent moyen d’améliorer activement votre souplesse.
  • Les pectoraux et les triceps : Même sans ajouter de pompe, les muscles de la poitrine (pectoraux) et de l’arrière des bras (triceps) participent activement à la stabilisation en position de planche. Leur engagement devient bien sûr maximal si vous optez pour la variation avec pompe.
  • Les fessiers : Ils sont essentiels pour une bonne position de planche. Leur contraction aide à stabiliser le bassin et à maintenir l’alignement du corps, évitant ainsi de creuser le bas du dos.

Questions fréquentes

Je n'arrive pas à garder les jambes tendues, est-ce grave ?

Non, ce n’est absolument pas grave, et c’est même très courant ! Cela indique simplement une souplesse limitée des ischio-jambiers (l’arrière des cuisses). La priorité numéro un dans cet exercice est de maintenir un dos droit et une sangle abdominale engagée. Il est bien plus sécuritaire et efficace de fléchir les genoux autant que nécessaire pour poser les mains au sol tout en gardant le dos plat, plutôt que de forcer pour garder les jambes tendues au risque d’arrondir le dos. Considérez la partie « descente » comme un indicateur de votre souplesse. Avec une pratique régulière, vous verrez que vous pourrez tendre les jambes de plus en plus. En complément, pensez à intégrer des étirements spécifiques pour les ischio-jambiers dans vos routines de fin de séance.

J'ai une légère douleur aux poignets, que puis-je faire ?

La douleur aux poignets est une plainte fréquente dans les exercices en appui sur les mains. Plusieurs pistes sont à explorer. D’abord, assurez-vous de bien vous échauffer les poignets avec des rotations douces avant de commencer. Ensuite, vérifiez votre placement : vos mains doivent être bien à plat au sol, les doigts écartés pour mieux répartir la pression, et positionnées juste en dessous de vos épaules. Si la douleur persiste, vous pouvez essayer de réaliser l’exercice en vous appuyant sur les poings (avec le pouce à l’extérieur), ce qui maintient le poignet dans une position neutre. L’utilisation de poignées de pompes (push-up bars) est également une excellente alternative. Si malgré ces ajustements, une douleur vive apparaît et persiste, il est préférable de mettre l’exercice de côté et de consulter un professionnel de santé.

Le Plank Walkout est-il un bon exercice pour le gainage et les abdominaux ?

Absolument ! Le Plank Walkout est un excellent exercice de gainage dynamique et un redoutable renforçateur des abdominaux profonds. Tout au long du mouvement, et particulièrement lorsque vous marchez avec les mains vers l’avant et vers la position de planche, votre sangle abdominale doit rester fortement engagée pour stabiliser votre bassin et empêcher votre dos de s’arquer ou de se creuser. Il sollicite intensément le transverse de l’abdomen et les obliques, en plus des muscles stabilisateurs du dos, ce qui en fait un exercice complet pour un core fort et stable, bien plus dynamique qu’une planche statique classique.

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Date de la dernière modification : 27/07/2025